Archives de Catégorie: Pérou

¡ Duchas y cervezas, por favor !

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Nous voilà revenus à Arequipa pour y passer quelques jours.

Nous avons commencé par explorer la ville en elle-même. Tout comme Cusco, certaines rues du centre sont toujours pavées, et de nombreux monuments datent de l’époque coloniale. La grande partie d’Arequipa est construite en sillar, roche volcanique blanche, qui lui offre le surnom de ville blanche.

Bien qu’il soit coloré d’enduits ocres et de bleus, le monestario Santa Catalina ne déroge pas à la règle. Fondé au XVIème, il accueillait les soeurs qui avaient fait voeu de claustration. Et de fait, il fallait bien tout avoir sur place! Ce couvent est une véritable petite ville dans la ville. Les petites rues et places aux noms de villes espagnoles organisent le lieu, et mènent au lavoir, cuisine, potager…Lorsque le soleil se couche, la visite prend un tout autre aspect. Dans les cellules qui bénéficiaient de cheminées, des feux sont allumés, des bougies sont disposées sur le mobilier conservé, et des éclairages mettent en avant l’architecture du site.

Sur les conseils de Mira, la soeur d’Elizabeth, nous n’avons pas manqué de goûter le « ceviche ». Il parait que les meilleurs sont ici. Nous n’avons qu’un exemple dans la bouche, mais il ne fait pas mentir la réputation, et nous fait dire combien elle avait raison!

Où que l’on soit dans Arequipa, on peut observer différents sommets, et notamment le volcan « El Misti » qui culmine à 5 822 mètres. Comme vous pouvez vous en douter, si on vous en parle, c’est que nous aussi il nous a attiré l’oeil et donner envie de le gravir! 5 822 mètres? Pff, c’était facile les yeux fermés, les doigts dans le nez, à reculons et sur un pied! Bon d’accord, ce n’est pas tout à fait vrai, on reconnaît qu’on en a un peu c…bavé!

L’ascension s’est faite sur deux jours. Nous nous sommes faits déposer au départ de randonnée, à 3 415 mètres. Un paysage aride de pampa, roches et sable fin et noir s’offre à nous. Dès le premier jour, il va sans dire que les effets de l’altitude se faisaient déjà sentir. Les pauses sont régulières, mais nous atteignons l’emplacement de bivouac, à 4 500 mètres sans encombre.

Au réveil du second jour, quelques odeurs de souffre se font sentir (la technique de l’oeuf pourri préconisée dans un précédent article pour être dans l’ambiance marche pour celui-ci aussi!). On avale le petit déjeuner, plie les affaires et commence à marcher à 3h30. Nous voilà partis, nos bonnets et nos frontales sur la tête, à tenter de trouver le chemin à gravir. Après de la végétation basse et éparse, nous sommes passés à une alternance de caillasses et de sable. Pour le coup, ca fait les cuisses! Plus l’on monte, plus les pas sont petits, et l’allure lente. Les 200 derniers mètres de dénivelé ont été les plus durs! A 9h, doucement mais sûrement, ca y est, on y est! 5 822 mètres au compteur!! Du sommet, on voit tout d’abord le cratère du volcan, d’où s’áchappent quelques fumerolles. Le panorama est magnifique, avec le Chachani, le Pichu Pichu à portée de vue. La descente a été beaucoup plus rapide et rigolote dans les combes de sable!

Retrouvant le sentier, nous croisons un groupe de touristes accompagné de guides en partance pour El Misti. L’un nous interpelle, on discute et explique que l’on vient du sommet, et que nous l’avons fait seuls, sans guide. Une autre en entendant ca nous demande si elle peut prendre une photo avec nous… euh oui! Héros d’un instant, fou rire celui d’après!

On n’a pas profité davantage de notre gloire, nous les seules choses dont on avait envie en revenant c’était duchas y cervezas!!

 

Au fin fond du Cañon del Colca

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Après la verdure de Cusco et ses alentours, nous sommes revenus à un milieu plus aride. Un saut de puce à Arequipa nous a permis de nous rendre directement au Cañon del Colca.

Pour s’y rendre, il faut traverser un paysage de pampa, où lamas, alpacas, et vigognes broutent tranquillement, le long de cette route qui est une des plus haute du monde. En fond, les montagnes aux sommets enneigés nous rapellent que l’on prend petit à petit de l’altitude pour passer le col qui mène au canyon. A partir de là, la pampa laisse place aux terrasses agricoles qui habillent les versants de rectangles verts, jaunes et marrons. Bien que le tourisme soit très présent, notamment pour les treks, l’agriculture est toujours très présente dans tout le canyon.

Dans les immenses falaises, se cache une spécificité andine. Et pour l’admirer, il faut se rendre au petit matin quand les premiers rayons du le soleil chauffent les parois. Vous l’aurez compris, nous avons attendu qu’ el condor pasa, et il est passé! Il avait même pas mal de copains! Là commence un balais impressionant, longeant la roche à la recherche de nourriture, volant à quelques mètres au-dessus des admirateurs du jour, pour que l’on apprécie leur envergure. Ca valait bien le coup de se lever!

Après avoir levé la tête, nous avons poursuivi la découverte du canyon plus en profondeur. Un bon sentier vertical nous a fait retrouver le vert dans une oasis, au fond du canyon. Après la marche, on a pu reposer nos pattes dans les piscines naturelles. On vous l’accorde, au premier abord, on a était un peu décus parce-que ces piscines ne nous semblaient pas du tout naturelles! Mais il s’agit en fait de l’eau de la rivière qui a été détournée pour remplir ces bassins tapissés au fond de bleu turquoise. On oublie le petit côté Disneyland, et on apprécie bien la baignade!

Nous sommes remontés au lever du jour pour marcher à la fraîche, avant de prendre notre bus et faire la route inverse pour retourner à la ville blanche d’Arequipa. Le départ a été un peu retardé pour cause de…changement de roue crevée! Décidément, on a la poisse avec les pneus…

 

Vous reprendez bien un peu de Patrimoine culturel de l’humanité?

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Après les lignes de Nazca (que nous avons observé depuis un mirador, nos finances n’étant pas d’accord pour l’avion Clairon!), nous avons poursuivi notre route vers d’autres sites classés au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

Nous avons commencé par visiter Cusco (classé), qui ne ressemble à aucune autre ville que nous avons visité au Pérou. Les marques culturelles et historiques sont partout, sous toutes leurs formes. Dans la ville elle-même,les rues pavées, les balcons en bois travaillés, les églises monumentales rapellent le passage de la colonisation espagnole.  Dans un tout autre registre,une soirée au centre culturel des arts natifs (classé) nous a permis de découvrir les danses, musiques et chants des différentes régions du Pérou. Les costumes sont tous plus beaux les uns que les autres, et toujours pour les femmes des jupons droits sous des robes qui tournent (petite pensée pour toi Camille!), pour que tout de même, on ne voit rien de leurs gambettes. Pas besoin de savoir parler l’espagnol ou le quechua pour comprendre que ces danses parlent notamment des relations hommes-femmes, avec beaucoup d’humour!

Il reste également beaucoup de l’histoire inca, vous vous en doutez bien. Il suffit de marcher un peu autour de Cusco pour commencer à s’en rendre compte. Attention, petit jeu d’orthophoniste, réussirez-vous à prononcer les noms de ces sites archéologiques en une fois,et du premier coup? Tambomachay, Qenqo, Puca Pucara et Sacsayhuaman (classés) avaient chacun un rôle bien déterminé: bain, sacrifices, protection…Si tous quatre ont conservé leurs structrues, leurs ornements en pierres et or ont disparus avec l’histoire.

Et bien entendu, nous sommes allés jusqu’à la perle de « la vallée sacrée »: le Machu Picchu (est-il nécessaire de préciser qu’il est classé?). Pour nous y rendre, on a choisi la route des voyageurs radins. Nous avons contourné le site par une route sinueuse dans un premier temps asphaltée, passant au coeur des montagnes. On a bien pensé à l’équipe des vomitos de Grenoble qui n’aurait pas aimé cette route (Mesdemoiselles, si vous faites le Machu Picchu, prenez le train!). De l’asphalte nous sommes passés à de la piste caillouteuse qui secoue, toujours aussi sinueuse,  en bord de ravin (on est prêt à affronter la route de la mort en Bolivie!). Enfin, nous arrivons à une voie ferrée plus ou moins délaissée, que nous devons suivre pendant deux heures de marche, avant d’arriver au village d’Aguas calientes. C’est là que nous avons fait nos premières nuits sous tente au Pérou, aux pieds du Machu Picchu! Classe, non?

Le lendemain, réveil à 4h, le temps de se préparer, de faire 2minutes de marche, et nous étions à 4h40 devant la porte d’entrée du site. Une vingtaine de personnes était déjà devant nous, et rapidement, une centaine s’est agglutinée derrière. 5h, ouverture des portes, vérification des billets et passeports, et c’est partir pour l’ascension. 5h50, nous voilà de nouveau devant des portes closes, plus que 10 petites minutes à attendre, et ca y est, nous sommes partis les premiers à rentrer!  Pas un bruit au petit matin, si ce n’est celui des oiseaux, pour nous laisser apprécier la magie du lieu. Tout le monde a déjà vu une photo de la cité inca, mais d’y être fait tout de même une sacrée différence. On s’est balladé à travers l’histoire, cheminant par la porte du soleil, les maisons, les temples qui formaient cette ville perchée. Nous avons pu apprécier les différents systèmes mis en place dès cette époque, des terrasses agricoles aux systèmes hydrauliques, en passant par l’observation astronomique. Quelques lamas broutaient au milieu de la place principale, ignorant les touristes qui ne s’approchaient pas trop près, car « quand lama pas content… » (que ceux qui n’ont pas compris cette référence lâchent de suite leur ordinateur pour aller refaire leur culture en lisant « Tintin et le temple du soleil »!!!). La fin de la journée s’est déroulée entre baignades dans les eaux thermales, et flâneries dans le Machu Picchu pueblo.

Une nouvelle nuit sous la tente, et nous revoilà sur le chemin du retour. Après la désorganisation la plus totale pour savoir qui allait dans quel bus, nous avons repris notre fameuse piste. La conduite du chauffeur, la route ou l’état du minibus, on ne sait pas trop à qui la faute, toujours est-il qu’on y a laissé un pneu! Changement de roue en bord de piste, réparation du pneu une fois dans le village suivant, puis la route, bref, nous sommes revenus à la nuit à Cusco, un peu fatigués de ces trois jours!

Nous profitons de ce dimanche pour vous donner quelques nouvelles, et repartons dès ce soir pour Arequipa!